anon
It feels a little weird to me that we can manually upvote our own comments and posts on kbin.
Reddit would automatically set them at +1 because it’s implied that the author would want to upvote their own contributions, and it’s one less hassle if it’s done automatically.
Alternatively, new posts and comments can start at 0, but then I feel like authors should not be able to upvote their own contributions.
I’ve been online since circa 1993 and for the first decade or so, discoverability was a challenge due to the lack of efficient search engines like Altavista or (later) Google.
Webrings consisted in individual website owners (e.g., on Geocities) placing one or more banners at the bottom of their webpage linking to other like-minded sites, typically in quid-pro-quo manner (I link to you, you link back to me), or to a manually-curated directory of like-minded sites.
This was when “surfing the web” meant exactly that - you would surf from one site to another using hyperlinking within web communities. Bookmarking was then how you kept track of the most interesting sites you came across.
Now there is hardly a need for hyperlinking and bookmarking, since much of the content is centralized on a few platforms, and search engines take care of the discoverability of niche content.
I agree that investors requiring demonstrable returns has played a role in this cycle. Steve Huffman is desperate to show profits ahead of Reddit’s IPO, and Musk is desperate to recoup his $44B investment in the blue bird.
However, I believe that there’s also another consideration. Many of today’s platforms started out with a somewhat idealistic intent. Jack Dorsey wanted Twitter to be an open protocol, though never quite achieved his vision. Aaron Swartz contributed to the open design of early-days Reddit. Facebook was meant as a non-profit university community builder. Google had (and abandoned) a “do no evil” motto. Etc.
The original user-first approach of these platforms created organic growth and encouraged ambassadorship by motivated users who became frequent contributors, unpaid moderators, etc.
Over time, however, people moved on (Dorsey, or very sadly Swartz) or got greedy from success (Huffman, Zuckerberg). The focus shifted from user-first to advertiser-first. Platforms like Reddit still used a loss-leader approach of losing investor money on frills such as API because it helped sustain growth for a while longer.
But once critical mass was reached, there was no longer a need to coddle the most enthusiastic and long-time users. They had exhausted their usefulness. The platforms could finally embrace the advertiser-first model in which the user, not the content, becomes the product.
So here we are with the worst of both worlds. Reddit could have offered a reasonable paid API plan that would have allowed the thriving third-party ecosystem to retain the power users and contributors. Instead, it went all-in with a walled-garden approach buoyed only by advertising money, even if it means that the content quality dwindles. Twitter also went “private” in the sense that an account is now required to even view the content, and aggressively promotes its paid plan to users –who are still subject to interstitial ads and promoted content– even for basic hygiene features such as 2FA.
As for why Reddit, Twitter, and Discord shit the bed at almost the same time, part of it has to do with VC pressure (as mentioned by the parent), and part of it is they are the same generation (more or less) of social networks and are reaching an equivalent stage where buyout (Twitter) or IPO (Reddit) is the next logical step.
The writing is on the wall that a paradigm shift is in order. The pendulum has considerable momentum, though, and will allow the centralized, walled-garden web to thrive for a while longer, just like Facebook survives catering to mostly an audience of unsavvy boomers. But the swing back will gradually enable alternative models to grow that are based on open platforms and federated content. We’re just very, very early in this cycle.
Oh, and sorry for the long-ass essay, I got a bit carried away.
I’m looking forward to Apollo’s sister stealing the show!
That’s really all on Steve Huffman. He had years to prepare Reddit for profitability and an IPO. He was caught swimming naked when the proverbial music stopped, and he went for the low-hanging fruit (killing the costly API) with nothing but scorn for the dissenting voices.
The board should have fired him after the stealth edits debacle. This guy has no business being a CEO.
Pierre Brochand a été directeur général de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël. Sa parole est extrêmement rare dans les médias. En exclusivité pour Le Figaro Magazine, il livre son regard sur les émeutes, un moment charnière de notre histoire.
Selon lui, nous vivons la révolte contre l’État national français d’une partie significative de la jeunesse d’origine extra-européenne présente sur son territoire. Cette explosion est le résultat de décennies d’aveuglement et de propagande envers une immigration de peuplement dont on n’a jamais mesuré les conséquences. Il analyse le cocktail fatal que devait constituer la rencontre entre une société des individus fondée sur l’ouverture et la démocratie et l’arrivée de diasporas entières au bagage culturel totalement différent. Est-il trop tard?
Auteur d’une intervention remarquée à l’Amicale gaulliste du Sénat, l’ancien directeur de la DGSE - qui est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème: «Pour une véritable politique de l’immigration» - invite à ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé et livre ses pistes pour sortir de cette crise inédite dans l’histoire de la France.
LE FIGARO MAGAZINE. - Dans votre intervention au Sénat en novembre 2022, vous évoquiez plusieurs scénarios provoqués par l’immigration incontrôlée qui sévit dans notre pays depuis des années: interdiction, absorption, négociation, séparation, affrontement. Les émeutes qui se sont produites pendant cinq jours montrent-elles selon vous que c’est le scénario de l’affrontement qui domine?
Pierre BROCHAND. - Au vu de ce qui s’est passé ces jours derniers, j’aurais du mal à vous contredire. Je voudrais aussi indiquer d’entrée de jeu que je n’ai pas l’habitude de commenter l’actualité à chaud, source d’erreurs ou d’à-peu-près. Mais quand les circonstances imposent à l’esprit un événement charnière de cette envergure, il est difficile de résister à la tentation.
Pour en revenir à «l’affrontement», il survient inéluctablement lorsque tout le reste est abandonné, inopérant, dépassé. Car, vous l’avez rappelé, quand un groupe humain cherche à s’installer chez un autre, il n’y a que cinq possibilités. Reprenons-les brièvement, afin de remonter la chaîne des causes qui conduit à nos malheurs d’aujourd’hui.
«L’interdiction», à savoir la fermeture des frontières au nom du principe de précaution (la voie polonaise), n’a jamais été sérieusement envisagée chez nous, les frères jumeaux de l’humanisme et de l’économisme se donnant la main pour y veiller.
De même, l’«assimilation» a été rapidement abandonnée, sans tambour ni trompette, par renoncement à nous-mêmes, mais aussi nécessité, face à des flux trop massifs pour qu’elle puisse fonctionner.
D’où l’enthousiasme pour «l’intégration», sorte de compromis miracle, d’inspiration anglo-saxonne, où chacun fait un pas vers l’autre, tout en gardant son quant-à-soi. Force est de reconnaître que cette démarche n’a que médiocrement réussi en France. D’une part, et à l’inverse de l’assimilation, le contrat minimal qui la sous-tend - «respect des lois» contre «emploi» - fait peser l’essentiel de l’effort sur le pays d’accueil, en matière de débours financiers comme d’entorses à ses principes (mérite et laïcité). D’autre part, l’accès au travail ne peut être que limité, pour des immigrants à très faible qualification et qui, parfois, s’auto-excluent du marché pour des raisons qui leur sont propres. De sorte que les «intégrés», certes plus nombreux que les «assimilés», ne sont pas pour autant majoritaires.
La «séparation» n’est que le résultat de ce bilan insatisfaisant. Ce qui n’est guère surprenant, puisque la partition est la pente naturelle de toute société «multi», où chacun vote avec ses pieds et se recroqueville auprès des siens. Je ne connais pas d’exception à cette règle d’airain, en particulier quand les appartenances relèvent de civilisations différentes. Règle qui se borne, d’ailleurs, à acter l’effondrement de la confiance sociale, proportionnel à la «diversité» ambiante.
C’est ainsi que se constituent les «diasporas», noyaux durs, ni assimilés, ni intégrés, à tendance non coopérative, véritables poches du tiers-monde, où se développe une double dynamique de dissidence, sans corde de rappel. D’un côté, la pression sociale que génèrent ces entités, en faveur des mœurs, croyances et modes de vie d’origine, les écarte de plus en plus de ceux du pays d’accueil: d’où un phénomène de divergence générationnelle, jamais vu auparavant, mais que les troubles actuels valident sans discussion. D’un autre côté, ces enclaves ne cessent de s’auto-engendrer, en «boule de neige», grâce à un taux d’accroissement naturel élevé et un engrenage d’aspiration juridique par le biais, entre autres, du regroupement familial.
Cette marche vers la sécession a tétanisé nos élites, qui en ont vite perçu le potentiel explosif. Mais, au lieu de la bloquer, puis de mener une stratégie patiente de roll back, elles se sont contentées d’un containment à court terme, à coups de subventions et reniements clientélistes, enrobés dans un discours fumeux de dénégation ou d’euphémisation, visant à acheter la paix sociale au jour le jour.
Mais tant va la cruche à l’eau qu’elle se casse. Quand les diasporas, en gonflant démesurément (au bas mot 5 millions d’admissions supplémentaires depuis 2005), atteignent une masse critique qui les rend confusément conscientes de leur force irrésistible, quand les compromissions et les concessions unilatérales deviennent autant d’aveux de faiblesse appelant à la transgression, quand ces contre-sociétés portent l’audace à s’ériger en souverainetés concurrentes sur un même espace «un et indivisible», eh bien, le couvercle de la Cocotte-Minute finit par sauter, dès que l’occasion se présente.
En 2005, une première éruption en chaîne avait servi d’avertissement. Hors la tentative d’apaisement budgétaire par la «politique de la ville», il n’en a été tenu aucun compte. Le déchaînement des jours derniers, d’une tout autre envergure, n’est que l’aboutissement de cet aveuglement.
LF:
Qu’est-ce qui vous semble différent par rapport au scénario de 2005?
PB: Je veux être honnête avec vos lecteurs. Je ne possède aucune information qu’ils n’ont pas. Je m’efforce seulement d’analyser les choses, selon deux principes très simples: d’une part, les causes entraînent des conséquences («ce qui doit arriver arrive»), d’autre part, le seul critère décisif pour évaluer une situation de conflit est le rapport de force. Il n’est pas inutile de rappeler, d’abord, que des émeutes isolées sont monnaie courante depuis quarante ans, aux quatre coins du pays, sous l’étiquette technocratique de «violences urbaines». Au point que plus personne ne leur prête attention, comme si elles faisaient partie du paysage. Erreur fatale.
L’embrasement de 2005 nous a enseigné qu’il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu à la plaine. On a donc retrouvé ces jours-ci plusieurs traits de ce qui s’est passé il y a dix-huit ans.
Même démarrage, consécutif à une présumée «bavure» policière. Même violence polymorphe à triple finalité: «métapolitique» (contre tout ce qui représente la France et son État), utilitaire (pillages d’envergure), gratuite (vandalisme nihiliste). Mêmes auteurs quasi-exclusifs: les jeunes hommes de banlieue, où ils font régner la loi du plus fort. Même ressemblance apparente avec les flambées racialisées des «ghettos» américains. Même prédilection pour la nuit, à l’instar de toutes les guérillas du monde. Même cadre exclusivement urbain.
Même restriction, de part et d’autre, quant à l’usage des armes les plus létales, à la différence, cette fois, des États-Unis. Mais, aussi, même impuissance des forces de l’ordre, pourtant mobilisées à leur maximum, à calmer une mer démontée. On veut également croire au caractère pareillement spontané de cette explosion «façon puzzle», sans coordinateur national, ni encadrement militant: on ne discerne toujours pas de comité central, de «shura» islamique ou de syndicat de dealers, à la manœuvre derrière les «casseurs». On ne discerne pas non plus l’émergence d’un mouvement ayant le retentissement et la pérennité de «Black Lives Matter», la tentative de récupération initiale par le clan Traoré relevant de la parodie.
Mais, au-delà de ces similitudes avec le passé, les différences sont éclatantes et vont toutes dans le sens d’une exceptionnelle aggravation de «quantité», mais aussi de «qualité».
En termes d’amplitude, les statistiques officielles donnent à penser - aux historiens de le vérifier - que rien de comparable ne s’est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789 ou, au minimum, les semaines ayant suivi la Libération. En particulier, on ne peut être qu’effaré par l’extraordinaire prolifération de la dimension délinquante, sorte de jaillissement paroxystique de la surcriminalité endémique des diasporas. Malheureusement, ces informations taisent le nombre de protagonistes, que l’on peut évaluer très approximativement entre 100.000 et 200.000 personnes (en appliquant le ratio optimiste de 1 % aux effectifs appréhendés chaque nuit). Estimation au doigt mouillé, mais qui permet, au moins, de mettre en doute le cliché rassurant de «l’infime minorité».
LF:
Quels sont les changements de nature de ces émeutes?
PB: Ils sont, à mon avis, de trois sortes.
Le premier tient au rôle décuplé des réseaux sociaux, devenus à la fois des accélérateurs de concurrence mimétique et des multiplicateurs de transparence en temps réel. Impact malaisé à mesurer, mais probablement majeur.
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