Le titre dit tout, venez partager vos découvertes et vos coups de coeur
Je vous conseillerais bien de voir Severance, mais comme vous allez dévorer la saison en deux jours et que la saison 2 est pas sortie je préfère pas vous infliger ça.
La saison deux de Star Trek Strange New Worlds est enfin en cours de diffusion ! Pour l’instant que je la trouve un peu en deçà de la saison une mais c’est pas grave.
Car putain que c’est bon d’avoir enfin un bon Star Trek autre que TOS ou TNG, un Star Trek moderne (donc beau) où la survie de la galaxie n’est pas en péril toutes les deux semaines.
Et Pike est un excellent Captain.
Edit: Et pour ceux qui ne connaissent pas, il y a la version comique de Star Trek, qui est excellente voir meilleure que certaines séries officielles. The Orville.
Y’a une series sur Arte.TV qui s’appelle 18h30 et qui suit deux personages qui sortent tous les jours du boulot à la même heure (8h30). Chaque épisode est filmé en plan-séquence et dure 4 minutes environ. C’est drôle et subtil, j’aime bien
Je viens encore de provoquer la perplexité autour de moi en affirmant que je n’aimais pas Harry Potter…
Je n’aime pas non plus mais j’ai vu uniquement 15 minutes du premier films. Je crois que j’ai arrêté à la scène où on les voit traverser le mur dans une station de métro.
La science fiction et fantasy ne sont pas mes trucs. Enfin y a bien des trucs fantasy que j’aime bien mais je n’arrive pas à m’accrocher à un trucs dont l’histoire se déroule dans le présent (ou dans un passé proche). J’aime bien les trucs où je peux me convaincre que l’histoire aurait pu se passer (ça sent idiot , je sais).
C’est une question de génération. Je suis clairement dedans et j’ai grandi avec, mais je comprends que pour les générations avant et après ça ne représente pas grand-chose
Alors pour le coup, je suis pile dans la bonne génération, celle qui a découvert les films peu après que les livres soient sortis. Je peux même dire que je suis un ancien fan repenti puisqu’il y a eu une époque où j’ai lu les livres (en étant gosse) sans grand déplaisir.
Les films sans doute plus que les livres mais je condamne quand même les livres (surtout les derniers. On va dire à partir de tous ceux qui suivent la coupe de feu)
Ah, les milles et un trous dans le scénario après la coupe de Feu… Compliqué de ne pas les voir une fois qu’on les a découverts
Ça a toujours été de la merde de A à Z, en fait j’ai encore du mal avec la lecture à cause de cette série. On peut faire de nombreuses critiques, comme le fait que le chauvinisme de l’autrice exclut à peu près le monde entier, à l’exception de la France (avec Beauxbatons) et de… l’Allemagne ? Avec Krum ? Sauf que l’intérêt romantique de Hermione pour Krum, qui reste perçu comme un étranger, est présenté comme futile et ridicule, et après l’autrice vient parler au nom du féminisme. Je me permets de le dire malgré mes principes habituels car il ne sert à rien d’humaniser des fascistes, ça n’aura servi à rien quand nos familles seront devant des pelotons d’exécution : quelle sale ordure…
On m’a parlé, de manière un peu autoritaire, de « positivité » dans cette œuvre et PTDR mais pardon ? Le parrain de Harry, sa seule figure parentale, un ami proche de ses parents, enfermé à Azkaban à cause d’une erreur judiciaire, jamais innocenté, portant les traces de la dépression causée par les détraqueurs, mourant de manière complètement gratuite et absurde à la fin du tome 5 ? Je ne demande pas à tou·tes les autaires de creuser le sujet de la positivité justement, mais si l’on aborde ce sujet, il aurait été tellement plus simple de… ne pas tuer Sirius Black ? Ce qui n’a littéralement aucune utilité dans le scenario, il aurait très bien pu survivre et être un personnage d’arrière-plan, un soutien émotionnel pour Harry, un réconfort, notamment à la fin ?
Azkaban de manière générale est du torture porn, les thérapies de conversion, soutenues par l’autrice, sont du torture porn. Ayant hébergé un prédateur, qui m’a parlé quelques fois de sa mère supposément handicapée, utilisant son handicap pour faire pleurer son entourage (cas, cela dit en passant, classique de haine envers des personnes malades, en prenant leurs rechutes et leurs crises de santé mentale, boulimie ou addiction, pour des choix), je crois que ce fantasme vient d’une forme de désespoir, par exemple j’ai vu sur M6 qu’elle avait eu l’idée des détraqueurs dans un ancien logement, qu’elle détestait, où elle avait plus ou moins été en dépression. Mais il y a effectivement une forme de plaisir dans le fait de voir les détraqueurs plonger les prisonnièr·es d’Azkaban dans la dépression et la psychose ; la forme de la prison, dans les films, un énorme bâtiment noir, sans fenêtres ni lumière ; les photos animées des sorcièr·es tenant leurs numéros de prisonnièr·es, enchaîné·es dans un espace battu par les vents et la pluie ; etc. Il me semble important de séparer Rowling-en-tant-que-Terf de Rowling-en-tant-qu’autrice, pas parce qu’il ne serait pas pertinent de lutter contre ses idées, mais parce qu’elle fut d’abord promue, en tant qu’autrice sinistre et pauvre d’esprit, par des médias bourgeois qui voulaient nous voir la lire, plutôt qu’une Ursula K. Le Guin ou une Ophelia Butler ; puis, une fois accomplie une forme de dépendance culturelle à ses œuvres, par des maisons d’édition attirées par l’argent, et contre lesquelles il faudrait lutter, dans l’idéal, en tant que maisons d’édition, et donc au nom de la littérature et de la culture. Il ne s’agirait donc pas de dépolitiser ces dernières mais de lutter contre la mauvaise littérature, culturellement pauvre, sinistre, autoritaire, selon des critères littéraires, et donc, vous dira tout·e bon·ne libraire, irréductiblement politiques : l’art qui guérit est notamment une brèche dans une toile de réifications économiques tellement serrée qu’elle fait totalement écran entre nos esprits populaires et le beau, le vrai. Ces deux choses sont inséparables et nous laisser y accéder est contraire aux intérêts bourgeois ; l’accès à la beauté ou l’appropriation de l’art, comme marché, par les bourgeois, et inversement la dégradation des formes d’art populaires, comme les tatouages, sont des enjeux de lutte des classes.
Cette série de livres ne vaut ni son papier, ni le temps passé à les lire, ni l’investissement émotionnel que l’on est censé y mettre. Oh, et Harry qui torture Dumbledore en le forçant à boire le contenu d’une coupe, de manière, encore une fois, totalement gratuite, une « petite » centaine de pages avant sa mort. Manque d’inspiration peut-être, mais quelle positivité ! Après avoir fini le tome 6, à 10 ans, je me suis sentie revigorée, pleine d’amour et d’énergie, et j’ai écrit une lettre à ma mère pour lui dire à quel point je l’aimais.
Hier, j’ai terminé (en un rien de temps) le roman “Stone Butch Blues” de Leslie Feinberg, traduit et rendu disponible gratuitement par Hystériques & AssociéEs (avec autorisation). Je vous met leur résumé :
Stone Butch Blues raconte l’histoire de Jess, né·e aux États-Unis dans les années 1950 au sein d’une famille juive et prolétaire. De son enfance rythmée par les interrogations des passant·e·s sur son genre (« c’est un garçon ou c’est une fille ? ») à son adolescence et sa découverte des bars de nuit où se côtoient lesbiennes, drag queens et travailleuses du sexe, de ses premières embauches en usine avec d’autres butchs à sa transition, jusqu’à sa rencontre avec le mouvement LGBT naissant, son parcours traverse les décennies et nous parle d’amour, d’amitié, de politique, d’identité. Par dessus tout, Stone Butch Blues est un hommage à la solidarité et à la construction de ces communautés qui nous permettent de tenir ensemble et de survivre à la violence de ce monde.
Ça a vraiment été une claque. On y parle oppression sous toutes ses formes (sans exclure celle qui a lieu au sein des communautés LGBT), et aussi beaucoup de thématiques sur l’identité de genre et plus. (pas mal d’info de remises en contexte, notamment des luttes en cours et des répressions en cours… c’est dur de voir que tout ça, c’était y a si peu de temps, surtout dans ce contexte de régressions des droits), ainsi que de non-binarité, avec tout ce que ça entraîne encore aujourd’hui au sein même des communautés LGBT+.
C’est vraiment bouleversant de voir toute cette violence à l’égard des “différents”, les convergences et divergences des luttes (entre syndicalisme, émancipation des femmes, lutte des personnes noirs, gay/lesbiennes et plus…), ce qui progresse au fil du temps, et ce qui reste, mais aussi toute cette solidarité, ces moyens de survie… J’ai beaucoup appris, tout en suivant avec plaisir et tristesse les différents personnages. Et j’ai beaucoup apprécié les notes d’espoir après des passages très sombres. Et ça donne envie de se battre.
Attention quand même si vous êtes sensible à la violence. Et au syndrome de “aller, un autre chapitre après j’arrête”.
Oh mon dieu, oui. Je surconseille stone butch blues. Ça a été un des accompagnants de mes interrogations de genre en plus, j’y suis très attaché. (Ça et Preciado)
Tu as lu Zami ?
Tu as lu Zami ?
Non, je vais regarder ça ! (et ton autre reco). J’ai vraiment découverte “Stone Butch Blues” par hasard, sur l’instagram de tamos_le_thermos, qui a fait la BD “Gender flou” et ça m’avait déjà captivé car je n’étais pas du tout au fait de ce que ça pouvait être, d’être non-binaire. Là, avec en plus toute la dimension social, c’était un coup de cœur terrible.
Oui c’est une bonne porte d’entrée pour se figurer la transidentité !
Preciado c’est un philosophe donc c’est pas le même délire mais c’est intéressant. “Je suis un monstre qui vous parle” c’est un discours adressé au psychanalystes, très jouissif.
Et Zami on est plus sur les mémoires amoureuse d’une lesbienne dans les années 50, c’est pas fun non plus mais c’est une lecture importante je trouve.