Un truc qui m’étonne sur les internets, c’est à quel point les anglo-saxons disent que la cuisine Française n’est pas épicée et que les Français n’aiment pas le piment. Pourtant j’ai l’impression qu’on est plutôt amateur d’épices en France.
OK on joue pas dans la même cour que l’inde ou le Mexique. Mais on a quand même un culture des épices pas négligeable, le piment d’espelete en métropole, le piment de cayenne dans les DOM, la moutarde qui sans être un piment est un incontournable en cuisine traditionelle. Puis sans être Franco Français, le Harissa est aussi un grand classique en France. Sans parler de tout ce qui est cuisine exotique.
Bref, j’ai l’impression du contraire, la cuisine anglo-saxonne est fade (Je donne une mention honorable au Texas, mais on parle d’un morceau d’amérique latine occupé par les US) et qu’en France on aime les épices.
C’est votre cas ?
Je tiens bien aux épices mais c’est vrai qu’on en utilise pas tellement, c’est surtout les resto asiatique, indiens et espagnol. C’est marrant parce que le/la serveur te posent 3 fois la question pour en etre sur.e et il faut dire oui à chaque fois 😁
Dans ce que je vendais le plus au marché ce sont les herbes aromatiques : sauge, thym…le piment : pas grand monde. Le problème du piment c’est qu’il écrase le gout.
Je n’avais que 2-3 pieds de piments que j’ai ensuite fait séché sous forme de guirlande pour notre restauration car quasi personne n’en achetais. :)
Le problème du piment c’est qu’il écrase le goût si on y est pas habitué. Une fois qu’on s’y habitue ca apporte du relief au plat ce qui rehausse les saveurs sans être désagréable.
Pour moi c’est comme de l’eau plate ou gazeuse. Le côté gazeux ne change pas le goût de la boisson mais ca apporte un “plus”, même chose pour le piment dans un plat.
Ça a changé un peu mais y a 20 ans, la cuisine française niveau capsaicine c’était faible. On a habité au Japon et à Singapour et même si on a toujours mangé plus soft que là bas, ma mère adoucissait grandement les plats qu’elle a appris à y faire quand on avait des invités.
C’est vrai que ça existe la tendance “mon plat a pas de goût alors je met une dose de piment”, mais c’est vrai aussi que dans des plats comme le green curry ou plein de plats indiens, ça ajoute de vraies saveurs essentielles.
Après, faut pas abuser: le piment détruit certains nerfs de la langue à haute dose, donc c’est pas non plus une chose indispensable mais oui, ça peut être bon, et oui, la cuisine française est pas friandes de ces effets (peut être hors des DOM que je ne connais pas bien)
le piment détruit certains nerfs de la langue à haute dose
[réf. nécessaire]
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3057686/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5222609/
Par contre merci de m’avoir fait chercher, on dirait que chez l’adulte les effets sont généralement temporaires et réversibles (mais j’ai pas trouvé d’expérience où ils testent sur de longues périodes). J’ai toujours cru que l’accoutumance au piment était causé par des dommages nerveux mais ça a plus l’air d’être une accoutumance à la douleur, et j’avais pas conscience du nombre d’expériences faites avec des traitements à base de capsaicine qui a l’air d’avoir plein d’effet bénéfiques.
Bon ben je vais peut être un peu plus explorer l’échelle de Scoville moi!
Je mange un peu épicé car même si mon médecin me l’interdit, mon palet aime bien quand je balance du piment de Cayenne ou de la siracha. Toutefois, mis à part la blanquette qui est le plat le plus fadasse et boarf que j’ai pu manger en France, je dirais que la plupart des recettes ne manquent pas de goût. Faites avec des ingrédients et des condiments de bonne qualité, on a des plats qui ne nécessitent pas de piment qui irait juste gâcher le reste.
Dans 75% de mes expériences, le piment sert à masquer soit la médiocrité de la recette, soit la médiocrité (voire la non fraicheur) des aliments. Dans 20% des cas ça ne se justifie que par un côté compétitif “ah ah ah mon estomac supporte plus de piments que le tien”. D’ailleurs quand on compare les mêmes recettes classiques sur le temps, on se rend compte qu’il y en a de plus en plus en quantité.
Bref, je mange fortement épicé parfois, mais j’évite tout ce qui est vendu comme pimenté.
She’ll, t’as perdu 5%. Mais assez d’accord, le piment pour masquer un plat très bof, c’est hélas assez fréquent.
Dans 5% des cas, c’est justifié ! J’ai le souvenir extraordinaire d’espèces de mochis ultra sucrés aux haricots rouges recouverts d’une sauce bien épicé que j’ai mangé par hasard dans une gargotte en Chine, une tuerie d’harmonie culinaire chaotique.
Ah oui, y a des coins de Chine qui ont un alignement culinaire chaotique-bon c’est vrai :-)